Art contemporain et Salon Cuisinez., Paris
Une petite virée à Paris à l'occasion de la FIAC (Foire Internationale d'Art Contemporain). Etant donné le contexte économique, tout le monde attendait cet évènement pour prendre le pouls de la "crise".
Mais j'ai pu aussi, (merci Dorian), passer quelques instants au Salon Cuisinez qui se tenait au Caroussel du Louvre, où j'ai croisé quelques bloggeurs et bloggeuses.
Depuis son déménagement de la Porte de Versailles, la FIAC est éclatée entre le Grand Palais et son architecture métallique impressionnante et la cour carrée du Louvre.
Entre les deux, sous chapiteaux et le long des Champs Elysées, une FIAC "off" : Art Elysées, une sorte de Salon des Refusés.. Ce qui est amusant (enfin peut être pas pour tous les galeristes et les marchands), c'est que ce sont souvent les mêmes artistes présentés sur les cimaises du Grand Palais et sous ces chapiteaux...
Au hasard des stands, on croise une Young Shopper (1973) de l'artiste Duane Hanson qui ne jette même pas un regard aux Flowers (1964) d'Andy Warhol.
Presque en face les silhouettes filiformes d'une Femme de Venise IV (1956) de Giacometti dialoguant avec une Forme assise (1989) de Marc Quinn.
Un peu plus loin une suite de Warhol de 1984, d'un esprit classique assez décalé.
Halloween n'est pas loin avec une série de Banana riders (2008) de Gilles Barbier caracolant
au dessus d'une meule de fromage décoré comme un livre d'heurs du Moyen Age, du même artiste.
J'ai profité de mon séjour parisien pour aller voir quelques expositions dont la très intéressante restrospective Jacques Villeglé à Beaubourg. A la FIAC, de nombreux galeristes avaient mis à l'honneur cet artiste sur leur stand comme par exemple cette affiche lacérée de 1976, de la série le Mythe de la Ville.
Plus loin quelques photos d'installations d'Aleksandra Mir qui tente de faire atterrir un avion/ballon gonflé à l'hélium, Plane landing (2008), qui ne demande qu'à reprendre l'air.
Il avait d'ailleurs pris place juste pour la durée de la FIAC dans les jardins des Tuileries après avoir fait le tour du monde depuis 2004.
Ailleurs, une réalité toute autre avec ces visages dignes et saisissants d'Alfredo Jaar,
oeuvre intitulée Spheres of influence (1990).
J'ai pu aussi aller voir la superbe exposition consacrée aux pastels au Musée d'Orsay et à la FIAC, un petit pastel, Tilleul, daté de 1977 de Joan Mitchell à côté d'une grande toile Row Row de 1982.
Si l'on reste dans les tons bleutés, impossible de faire l'impasse sur l'IKB d'Yves Klein et son Esclave mourant de 1962.
Une petite composition de 1994 de Pierre Alechinsky dont j'aime toujours les étanges cartes de géographie.
Au hasard des allées, quelques artistes comme Orlan, originaire de Rhône-Alpes, dont une partie du travail consiste à garder traces (vidéos, photos) des opérations qu'elle se fait faire. Vous remarquerez les espèces de petites "cornes" que cette artiste s'est fait implanter sur le front au-dessus des sourcils..
Un dernier regard sur les lieux et en route pour la suite aux Jardins des Tuileries où quelques oeuvres sont disposées le temps de la FIAC.
Ce n'est pas le cas de Clara Clara, oeuvre du sculpteur américain Richard Serra qui a trouvé une nouvelle place dans les jardins, face à la grande percée qui mène jusqu'à la Défense.
Veillant sur l'allée centrale et tournées vers le Louvre, deux chimères (Marlydes 2008) de Vincent Beaurin faites de polystyrène, sable, poudre de silex...
dialoguant dans les hauteurs avec les cabanes (Tree huts) du japonais Tadashi Kawamata, faites de bois de récupération.
Une habitation toute autre, une composition de l'atelier Van Lieshout, Favela de 2003.
Ce collectif d'artistes a réalisé cette oeuvre en collaboration avec les habitants de Sao Paulo.
L'une des façades a été conçue par l'atelier puis confiée aux habitants des favelas afin qu'ils terminent la construction. Nous avons eu l'opportunité d'entrer dans les lieux et d'imaginer un instant la vie qui s'y déroule sur place...
En revenant vers l'allée centrale, une oeuvre de Mona Hatoum, artiste née à Beyrouth, le Jardin suspendu (2008) fait de sacs emplis de terre et de graines.
Si l'agencement fait penser aux sacs de sable utilisés aux postes de contrôle ou passages de frontières dans les zones de guerre, le fait qu'ils renferment de la terre et des graines les transforme en jardins.
Si l'on reste dans le côté bucolique, j'ai croisé Etienne Bossut que je connaissais lorsqu'il vivait dans la région rhône-alpes et qui propose un anti ready-made, une baignoire en polyester, résine et fibre de verre, pièce intitulée Pour les vaches (2008) dont il me disait que c'était une allusion aux vieilles baignoires qu'il voyait éparpillées dans les champs afin de servir d'abreuvoirs aux vaches.
Au milieu de l'allée centrale, une oeuvre de Michelangelo Pistoletto Spazio Libero, cage métallique impénétrable réalisée avec et par les prisonniers de San Vittore à Milan.
Impossible d'y pénétrer. Une réflexion sur la liberté mentale, l'enfermement physique.
Tout aussi fermée, une petite cabane Maison Tableau (2008) de Véronique Joumard qui propose aux visiteurs de s'exprimer librement avec des craies mises à leur disposition sur ces murs/tableaux.
La dernière oeuvre servira de transition avec la visite au Salon Cuisinez.
Il s'agit d'une oeuvre conçue spécialement pour les Tuileries par l'artiste américain Mark Dion et qui porte le titre de The Tuileries conservatory for confectionnery curiosities.
Une serre métallique dans le style de celles du XIXès, renferme des présentoirs où sont disposés des gâteaux de résine, très colorés, mais recouverts d'une multitude d'insectes, d'oiseaux.. sorte de vanités menant à une réflexion sur la relation entre nature et culture.
A quelques emcablures de là, des nourritures plus aimables nous attendent au Salon Cuisinez qui prend place au Caroussel du Louvre, pour la 3ème édition.
Il s'agit d'un petit salon, mais fort sympathique. Au détour des stands, on croise et recroise les mêmes personnes, en l'occurence quelques bloggeur et bloggeuses qui participent à l'animation de stands avec des partenaires comme Philips, Seb, Yoplait, Maggi, Lesieur et j'en oublie sans doute.
Un petit clin d'oeil à Dorian qui m'avait gentiment envoyé des invitations (encore merci) et que l'on voit ici en compagnie d'Adèle.
Sur un autre espace, Anne et Audrey, songeuse et une autre Anne.
alors qu'à deux pas, Pascale officie.
J'ai aussi croisé Cécile, rencontrée pour la première fois à Aurillac et Joëlle.
Un petit stand FNAC où l'on pouvait trouver, entre autres, le dernier ouvrage de Mercotte consacré... devinez!....aux macarons, bien sûr.
J'ai aussi retrouvé avec beaucoup de plaisir sur le stand d'Aprifel (agence fruits et légumes frais),le chef Alain Alexanian, déjà rencontré dans la région lyonnaise lors d'évènements culino/écolo/bio....
J'ai appris qu'il avait vendu son restaurant l'Alexandrin (1 étoile au Michelin) à son second Laurent Rigal.
Ce dernier a su conservé l'étoile, d'où le surnom poétique de "passeur d'étoiles" donné à Alain Alexanian.
Alain Alexanian se définit maintenant comme un "cuisinier de proximité", un cuisinier nomade, travaillant à de multiples projets comme par exemple, une charte écologique pour les restaurants. Il intervient un peu partout comme consultant, surtout quand il est question de terroir, d'écologie, de produits bio, de commerce équitable.
Qu'il est plaisant de croiser des personnalités aussi passionnées!